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Josée Gallant, la force tranquille de l’haltérophilie

L'Acadienne participera aux championnats nationaux à Halifax, vendredi. On vous emmène dans les coulisses pendant sa préparation.

Femme soulevant les haltères.

Josée Gallant se sent fin prête pour les championnats canadiens d'haltérophilie.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Les championnats canadiens d'haltérophilie commenceront vendredi après-midi au Centre des congrès, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Dans la ligne de mire de l'Acadienne Josée Gallant, il y a un 4e titre national et des records à battre.

J'ai tellement hâte de compétitionner à la maison, lance-t-elle, lors d'un entraînement. J'ai des amis qui viennent de partout, j'ai jamais eu ça a beaucoup de gens dans ma famille qui m'ont jamais vu faire de l'haltérophilie.

Josée Gallant, médaillée d'or à son premier championnat canadien

Josée Gallant, médaillée d'or à son premier championnat canadien en mai 2017.

Photo : Adam Westfield

L'athlète est originaire de Campbellton, mais réside à Truro en Nouvelle-Écosse. Ce sera sa compétition la plus importante avant l'été, car elle a mis une croix sur son rêve olympique à Paris en raison de l'exclusion de sa catégorie de poids.

L'émotion

L'haltérophile en a fait du chemin depuis sa première compétition nationale, en 2017, où elle a gagné sa première médaille. La recrue avait commencé à soulever des haltères pour se changer les idées, alors que sa mère était très malade.

Josée embrasse sa mère sur la joue. Touchant.

Josée et sa mère, Linda Arseneau Gallant.

Photo : Josée Gallant

Les championnats nationaux ont une grande place dans mon cœur. Ç'a toujours été une très belle fin de semaine. C'est aussi une fin de semaine qui m'apporte beaucoup d'émotions, car ma petite maman est décédée pas longtemps après ma première médaille, le 24 mai (2017).

Une citation de Josée Gallant, haltérophile

Josée a tatoué le mot Maman sur un de ses poignets. Je l'ai ici, du côté où je lève la barre, elle est avec moi à chaque compétition, confie-t-elle.

Tatouage avec le mot Maman et un dessin.

Le tatouage en l'honneur de sa mère.

Photo : Radio-Canada / Gilles Landry

Cette fois-ci, sa sœur et ses deux frères seront là pour m'encourager. C'est comme encore plus émouvant... je te dis ça, mais j'ai des frissons.

Une barre haute

Après la Thaïlande, la France, le Venezuela, voilà que la triple championne panaméricaine tentera de remporter des médailles dans la catégorie des 55 kg, devant les siens à Halifax.

Josée Gallant.

Josée Gallant revient de Bariloche en Argentine avec trois médailles au cou.

Photo : Facebook/Josee Gallant

Sans sonner complètement trop sûre de moi-même je peux gagner, j'ai ça en dedans de moi, déclare l'haltérophile.

Elle rappelle que, la journée de la compétition, tout peut se produire. Donc, son mantra est confiance, pas d'arrogance.

Femme accroupi et mettant un disque de poids sur une barre.

Lors d'un entraînement, Josée change les poids souvent.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

L'athlète de 31 ans aimerait aussi battre les records canadiens de 91 kg à l'arraché et de 201 kg au combiné, tous deux détenus par Rachel LeBlanc-Bazinet.

Je fais déjà 110 kg à l'épaulé-jeté, explique Josée Gallant. Si je soulève quelque chose comme 92 kg, que j'ai déjà fait à l'entraînement, je peux espérer un record.

Une préparation minutieuse

Pour atteindre ses objectifs, son horaire doit être réglé au quart de tour. C'est qu'en plus de son statut d'athlète de haut niveau, Josée Gallant travaille à temps plein pour la municipalité de Truro.

Femme assise et lisant un document.

Josée Gallant dans les bureaux de l'hôtel de ville de Truro.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Quand elle commence sa journée de travail, à l'hôtel de ville, l'athlète a déjà fait bien des choses.

Le matin, je me lève de bonne heure, puis je m'assure de faire du mouvement, je fais de la marche, quelque chose du genre qui complète bien l'haltérophilie, raconte-t-elle.

En tant que coordonnatrice des communications, l'employée voit à la gestion du site web, des médias sociaux, à la promotion interne et à informer la population.

On l'a même déjà vu dans les médias lors des situations d'urgence, comme lors de pandémie de COVID-19, la fusillade à Portapique, les incendies de forêt et l'ouragan Fiona.

Mais j'espère que cette année ça va mieux aller parce que c'est demandant mentalement, explique-t-elle.

Josée Gallant en entrevue.

Josée Gallant en entrevue en 2020.

Photo : Radio-Canada

Pendant la tempête Fiona, en septembre 2022, elle s'entraînait dans le noir, sans électricité.

Il y a le stress de son emploi qui peut avoir des répercussions sur son physique.

Son horaire est chargé, mais elle a quelques trucs pour empêcher son corps de s'ankyloser.

Huit heures par jour, assise, ce n'est pas idéal, explique Josée. Surtout qu'après sa journée, ses hanches se mettent action en soulevant des poids.

Son truc : des étirements, dans son espace de travail.

Je m'étire même ici, dit Josée, en montrant le local de sa main. Des fois, les gens se promènent et ils se demandent où est Josée, ajoute-t-elle en riant.

Je me couchais par terre, mais maintenant, personne ne se pose de questions!

La transition

Une fois sa journée de travail terminée, la communicatrice devient athlète de haut niveau.

Six fois par semaine, deux heures par jour, la championne canadienne en haltérophilie se pointe au centre sportif de Truro.

Josée Gallant tenant une barre avec des poids. Un iPhone est sur la droite tandis que le caméraman avec une autre caméra est accroupi devant elle.

Pas de sourires pour les caméras! Josée Gallant est toujours très concentrée lors de ses mouvements. Elle filme avec son iPhone pour ensuite analyser sa posture et sa technique. Pour un reportage au Téléjournal Acadie, elle a aussi pris la pose pour le caméraman Gilles Landry.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Ses séances sont filmées pour que ses entraîneurs, Alex et Niki Varbanov, basés à Toronto, puissent les analyser.

J'ai toujours travaillé à distance, rappelle Josée. Des fois, c'est difficile parce que je reçois de la rétroaction après mes entraînements, donc je peux seulement corriger au prochain entraînement.

Josée Gallant met beaucoup d'efforts. L'haltérophilie lui a donné beaucoup de confiance.

Pourquoi je fais ça? Parce que, honnêtement, quand tu fais ce que tu aimes, tu ne travailles pas. Tu sais ce que ça veut dire ça, mais quand tu le vis ça ne s'explique pas. C'est tellement une passion pour moi, ça me rend heureuse.

Et le bonheur se vivra dès vendredi, à 15 h.

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