Des sites de pêche moins accessibles aux amateurs cette saison

Les chasseurs et les pêcheurs ont de la broue dans le toupet par les temps qui courent! Voilà une semaine que le coup d'envoi de la chasse aux dindons sauvages et de la pêche de certains poissons a été donné. Seule ombre au tableau, pour les pêcheurs surtout, l'accès aux sites représente un certain défi cette année.

C'est principalement la truite qu'il est possible de pêcher en région actuellement, surtout dans les lacs. Il est également possible de taquiner ce poisson en rivière, mais c'est moins répandu.

Mettre son embarcation à l'eau n'est toutefois pas mince affaire cette année. C'est que certaines municipalités ont décidé de taxer l'accès à leurs cours d'eau, soutient le président de la Fédération des chasseurs et des pêcheurs de l'Estrie, François Vanasse.

Ça bloque un peu l'accès à plusieurs pêcheurs qui utilisent des descentes de bateaux qui étaient gratuites lorsque le fédéral les gérait. La compétence a été remise aux municipalités, qui bloquent l'accès à plusieurs cours d'eau.

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Portés à se tourner vers les plus petits plans d'eau afin d'éviter ces nouvelles taxes, les pêcheurs rencontrent là aussi certains défis. Les poissons s'y font rares.

Anciennement, le ministère mettait plusieurs poissons dans les petits cours d'eau. Aujourd'hui, ils sont délaissés un peu, sous prétexte que la qualité de l'eau n'y est pas au rendez-vous. Cependant, on sait que plusieurs ruisseaux et rivières ont une qualité d'eau en progression. On pourrait recommencer. En ce moment, le ministère compte beaucoup sur les différentes associations pour faire ce travail-là, a fait savoir François Vanasse au micro de Par ici l'info.

Ce dernier estime que le manque d'aide aux pêcheurs n'aide en rien la popularité de cette discipline alors que l'objectif des clubs de pêche est d'intéresser une clientèle plus jeune.

Des fois, on se dit que l'énergie est mise à des endroits [inutiles] alors que l'effort en région n'est pas là. C'est un peu contradictoire, c'est ce qu'on tente de faire voir [au ministère].

Le président de la Fédération des chasseurs et pêcheurs de l'Estrie remarque tout de même qu'un dialogue existe entre son organisation et les instances politiques responsables de la chasse et de la pêche.

Depuis les dernières années, on a une meilleure écoute.

Le nombre de chasseurs de dindons se stabilise

Pour ce qui est de la chasse aux dindons sauvages, elle rassemble année après année, depuis trois ans, environ 25 000 chasseurs en Estrie. Ceux-ci récoltent quelque 3000 bêtes annuellement dans la région.

Par ailleurs, cette activité en est une de proximité pour les chasseurs, qui n'ont pas à parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver leur gibier.

C'est un animal qui s'est habitué aux villes, aux villages et aux bâtiments. Ce n'est pas comme l'orignal ou le caribou qui habitent de larges espaces. Il est bien installé dans nos régions, a précisé M. Vanasse.

C'est une chasse qui est faite par l'appel, c'est ce qui la rend intéressante. Il y a une interaction entre le chasseur et le dindon.

En Estrie, les chasseurs de dindons sont éparpillés un peu partout sur le territoire. Du moment qu'on est à l'extérieur des villes, c'est un animal qui est opportuniste, a conclu le président de la Fédération des chasseurs et des pêcheurs de l'Estrie.