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Brandon Metallic devra faire au moins 15 ans de prison

Brandon Metallic.

Brandon Metallic

Photo : Tirée de la page Facebook de Brandon Metallic

Brandon Metallic, reconnu coupable en février de meurtre au deuxième degré et d’homicide involontaire, restera derrière les barreaux au moins jusqu'en mai 2036 avant d’être admissible à une libération conditionnelle.

L’individu de 31 ans, qui a causé la mort d’un homme dans la vingtaine et d’une fillette en mai 2021 dans une résidence de la communauté autochtone de Listuguj, a automatiquement écopé d’une peine de prison à vie.

À la suite du verdict rendu le 7 février par le jury, le tribunal devait encore trancher quant à la période que Brandon Metallic devra purger avant de pouvoir demander une libération conditionnelle. Cette période pouvait varier de 10 à 25 ans.

Le juge de la Cour supérieure Guy De Blois a choisi d'imposer 15 ans.

M. Metallic montre par ses actions un haut potentiel de risque et un manque de volonté à respecter les ordres de la cour, a-t-il indiqué à la lecture de sa décision. Il ne collabore pas avec les autorités, ne montre pas de remords pour ses actions et admet ne pas respecter l’autorité de la cour.

Le magistrat a énuméré plusieurs facteurs aggravants qui ont guidé sa décision, dont la gravité du crime, la nature insensée et impulsive de l'acte, la vulnérabilité de la fillette ainsi que les impacts pour les familles des victimes et la communauté de Listuguj.

Un jeune homme et un enfant ont perdu la vie dans un acte insensé de violence et un mépris total de la vie humaine.

Une citation de Guy De Blois, juge de la Cour supérieure

Son rapport disciplinaire depuis le début de son incarcération montre plusieurs offenses qui vont du non-respect des règles de l’institution à l’agression d’un agent de la paix, a souligné le juge. Il a également indiqué que Brandon Metallic avait commis d'autres actes violents auparavant, en 2011 et 2012.

Brandon Metallic regarde devant lui.

Brandon Metallic a tué un homme dans la vingtaine en tirant deux coups de feu dans son abdomen, à courte distance. Il a ensuite donné la mort à la fillette en tirant, depuis le sous-sol, un projectile qui a traversé le plafond et atteint l'enfant qui se trouvait à l'étage. (Photo d'archives)

Photo : Facebook/Brandon Metallic

Le juge De Blois a affirmé n'avoir trouvé aucun facteur atténuant dans le dossier. Le fait que Brandon Metallic soit un délinquant autochtone, comme l’édicte l’article 718.2 du Code criminel, n'a pas été pris en compte.

On n’en connait pas beaucoup sur sa situation personnelle puisque l’accusé a refusé de collaborer pour la préparation d’un rapport présentenciel et d’un rapport Gladue, dit le juge. La cour n’a pas le bénéfice de pouvoir profiter des renseignements de ces rapports.

Qu'est-ce qu'un rapport Gladue?

Les accusés autochtones peuvent demander un rapport Gladue. Ce type de document tient compte de l’histoire personnelle de l’accusé et contient des renseignements sur les situations particulières des personnes autochtones accusées d’une infraction. La cour peut tenir compte des rapports Gladue lors de la détermination de la peine.

Source : Éducaloi et Aide juridique Ontario

L'identité des deux victimes de Brandon Metallic est frappée d'une ordonnance de non-publication.

La Couronne satisfaite

La poursuite s'est dite satisfaite, puisqu'il s'agit de la peine qu'elle avait demandée lors des observations sur la peine, tenues le 15 avril.

Le juge De Blois a donné raison aux arguments qui ont été soumis par la poursuite et a entériné sa suggestion. C’est avec satisfaction qu’on reçoit le jugement rendu.

Une citation de Florence Frappier-Routhier, procureure aux poursuites criminelles et pénales
Florence Frappier-Routhier, en entrevue avec des journalistes.

La procureure aux poursuites criminelles, Florence Frappier-Routhier, photographiée à l'issue du procès. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

De son côté, Brandon Metallic a assisté à la lecture de la décision du juge par visioconférence depuis le centre de détention de Roberval. Il a gardé le silence.

Au moment où le juge a indiqué qu'il serait interdit à l'accusé de posséder plusieurs types d'armes, Brandon Metallic a feint de tirer des coups de feu avec ses mains dans les airs.

L'homme de Listuguj devra également fournir un échantillon d'ADN et il lui est interdit de communiquer avec plus d'une douzaine de personnes durant sa détention.

L'entrée du palais de justice de New Carlisle.

Brandon Metallic a subi son procès en anglais au palais de justice de New Carlisle en janvier et février. Il se représentait seul et a assisté à une bonne partie de son procès depuis sa cellule, car il refusait de se rendre à la cour. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Claude Côté

Le mois dernier, Brandon Metallic a également écopé de neuf mois de prison à la suite d’un incendie criminel allumé à la prison de Baie-Comeau, dans les semaines qui ont suivi son arrestation.

Il a aussi été reconnu coupable en 2022 d'une agression armée qu'il a perpétrée sur un agent de la paix alors qu'il était emprisonné à Sept-Îles et a écopé d'une peine de six mois dans ce dossier.

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