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Les policiers seront de retour dans les écoles du Conseil scolaire public d’Edmonton

Une auto-patrouille du Service de police d'Edmonton

Quatre ans après avoir suspendu la présence des policiers, le conseil scolaire public d’Edmonton a décidé de les réinstaurer dans leurs écoles.

Photo : CBC

Le conseil scolaire public d’Edmonton (EPSB) a décidé de ramener les policiers dans ses écoles, mardi, malgré l'opposition d'une trentaine de personnes qui s'étaient présentées aux audiences publiques précédant le vote.

Le Conseil scolaire avait suspendu le programme en 2020, en raison d'inquiétudes liées à la question du racisme systémique au sein des corps policiers.

Dans une réunion spéciale mardi, cinq membres du conseil d’administration ont voté en faveur d'une motion de réinstaurer la présence d'agents dans les établissements, alors que trois ont voté contre.

Certains ont évoqué le fait que depuis le retrait des policiers des écoles, les administrateurs scolaires devaient passer plusieurs heures à s’occuper de sécurité.

Selon la présidente du conseil d'administration du Conseil scolaire, Julie Kusiek, la situation a par ailleurs évolué depuis la suspension du programme en 2020. Elle estime que les policiers peuvent être une ressource utile pour les étudiants.

Il y a une différence entre appeler la police en cas d'urgence, comme dans le cas d'un incendie [...] et faire appel à quelqu'un qui connaît vos élèves et votre mode de fonctionnement et qui peut agir [en accord] avec la culture de l'école que vous avez mise en place, a-t-elle expliqué.

Trisha Estabrooks, qui a voté contre, a de son côté fait valoir que la vaste majorité des étudiants du Conseil scolaire se sentent déjà en sécurité dans les écoles.

Alors, avons-nous un problème de sécurité que la police doit résoudre?, a -t-elle demandé. Je pense aussi que ce n'est pas la bonne solution à l'heure actuelle.

Le conseil n’a pas déterminé quel serait le rôle de la police dans les écoles, à savoir s’il ressemblerait au programme précédent.

Les membres du conseil d’administration ont également voté mardi pour redonner au surintendant le pouvoir de prendre les décisions en matière de sécurité et de police.

Un sujet qui divise

Une trentaine de personnes ont pris la parole mardi lors des audiences publiques de mardi, et quelques-unes ont quitté la salle après le vote, critiquant la décision du Conseil scolaire.

Dilraj Grewal, qui a fréquenté une école d’EPSB de la maternelle à la douzième année, faisait partie de ceux venus afficher leur opposition.

Pendant les années les plus formatrices de mon éducation, alors que j'aurais dû profiter et savourer les moments les plus tendres du secondaire, j'ai passé mon temps à me recroqueviller dans les couloirs à cause d’un agent du programme, a-t-il expliqué.

Aujourd'hui étudiant à la maîtrise en éducation, il a raconté comment son casier avait été fouillé au hasard à plusieurs reprises et comment il s'était fait demander sa carte étudiant pour prouver qu’il n’était pas un criminel.

Donald Langford, directeur de la Société métisse des services à l'enfance et à la famille, s’est dit quant à lui en faveur de la présence de policiers dans les écoles du Conseil scolaire public d’Edmonton, affirmant que les policiers avaient été d’une grande aide lorsqu’il devait entrer en contact avec des parents ou des enfants.

Un partenariat de longue date

Au moment de la mise sur pause du programme, des policiers du Service de police d'Edmonton étaient présents dans une vingtaine d'établissements du Conseil scolaire d'Edmonton depuis 1979.

Toutefois, en raison d’inquiétudes entourant le racisme systémique au sein des corps policiers, EPSB avait approuvé, en juin 2020, une motion demandant un réexamen du programme. Le surintendant du conseil scolaire avait par la suite décidé de suspendre le programme.

Dans un rapport rendu public en juin 2023, des chercheurs ont indiqué qu’il n’y avait pas suffisamment de données pour déterminer si le retrait des policiers des écoles secondaires avait contribué à une diminution ou à une augmentation de la criminalisation des élèves.

Le rapport commandé par le Conseil scolaire public d’Edmonton s’était appuyé sur des groupes de discussion composés d’élèves et de parents, d’un sondage ainsi qu’une revue de la littérature de travaux universitaires sur la question des policiers dans les écoles.

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